Le monde animal des îles de Loos

Dans les îles de Loos, de manière générale, on ne rencontre que très peu d’animaux sauvages, comme quelques reptiles, serpents, lézards, varans communs (appelés séguéri en soussou), divers oiseaux comme le tisserin –gendarme (infatigable bâtisseur de nids suspendu des plus spectaculaires au monde), le merle d’Afrique qui se fait remarquer le matin alors que les tourterelles se manifestent en fin de journée, mais aussi des coqs de pagodes, qui sont des prédateurs de serpents, ainsi que des rapaces comme des éperviers (konkosara en soussou), des aigles (harouma en soussou) etc…

Auparavant, on trouvait dans l’île de Kassa de rares singes que le braconnage aurait complètement décimés.

Un peu partout sur les îles, on trouve des araignées de diverses familles, des abeilles, des papillons et bien sûr des moustiques, mais aussi des mouches piqueuses comme la mouche Tsé Tsé qui est vectrice de trypanosomiase humaine ou animale..

En saison de pluie, il y a des termites ailées, des grenouilles, des escargots trois fois plus gros que nos escargots de Bourgogne.

Pendant la nuit, on entend les geckos avec leur cri particulier d’oiseau qui transperce le noir ambiant.

En saison des mangues mûres, de nombreuses roussettes, chauve-souris frugivores nocturnes, quittent le continent pour envahir les îles où elles dorment le jour en haut des grands fromagers et des manguiers. Le reste de l’année, elles retournent dans le continent.

Il persiste dans l’île, toute l’année, des chauves-souris insectivores qui sont de plus petite taille.

En bordure d’eau, on peut trouver des bigorneaux, des moules, des huîtres sauvages. Il est à remarquer qu’il y a peu d’algues.

En 1992, l’Archipel des îles de Loos avait été classé par la Loi L/92/035/CTRN du 3 septembre 1992 comme Sanctuaire de Faune (Aire Marine Protégée = AMP) pour protéger trois îlots :

  • L’île blanche pour permettre la réadaptation à la vie sauvage de chimpanzés ayant été gardés en captivité ;
  • L’île corail pour favoriser le repeuplement naturel par certaines espèces d’oiseaux marins qui y vivaient autrefois ;
  • L’île cabri est le seul site qui a bénéficié de son classement comme site Ramsar à cause des tortues marines olivâtres qui y nidifient et qu’il faut protéger. (Ramsar est le nom de la convention de 1971, à laquelle la France est adhérente depuis 1986, qui a pour objectif de protéger les zones humides ainsi que toutes les espèces animales et végétales qui en dépendent, là où la profondeur ne dépasse pas 6 mètres),

Malheureusement, depuis l’élection de ce sanctuaire, force est de constater qu’aucune mesure de gestion n’avait été entreprise jusqu’en 2012, date de début de l’appui du Fonds Mondial pour la Nature (WWF WAMER), pour limiter, comme l’exigeait son statut initial, les activités humaines locales, prédatrices. Depuis, une politique de gestion durable des ressources naturelles des îles de Loos a été mis en place pour contribuer à la réduction de la pauvreté des populations locales, mais surtout pour promouvoir des mesures de conservation favorables à l’amélioration de la diversité biologique et au développement local. Le but principal visé est de préserver les conditions indispensables au maintien et à l’amélioration de la diversité biologique (repos, alimentation, nidification et croissance des ressources halieutiques)