Les origines des Îles de Loos

 

Origine géographique

L’Archipel des îles de Loos est formé des bords du cratère d’un ancien volcan éteint.

Cette hypothèse est justifiée par la faible profondeur de la mer entre les îles, dépassant rarement cinq mètres et au relief sous-marin formé de récifs, de coraux et de bandes de sable affleurant la mer pendant la marée basse entre Roume et Koromandja.

Constituées de collines à faible altitude, environ 100 à 150 mètres, les îles sont composées de ces amas de roches cristallines très dures, des syénites néphéliniques dures comme des granites mais sans quartz venues de la profondeur de la terre lors de l’éruption du volcan. La présence de terres noires très fertiles dans les vallées témoigne de la coulée des laves et cendres volcaniques. A Fotoba, particulièrement, des terres noires dénommées « Black Durty » en anglais indiquent également le reste des cendres volcaniques, d’où la végétation dense et luxuriante de ces îles.

les roches de fotobavégétation luxuriante

Le survol des îles de Loos en avion les voit en forme de cercle (18 km de diamètre), les îles de Kassa et de Fotoba se faisant face comme deux pinces de crabe, encerclant la petite île verdoyante de Roume.

îles de Loos

Origine du nom

Le nom des Îles de Loos provient de l’expression portugaise « ILHAS DOS IDOLOS » qui signifie «  les îles aux idoles ». En effet aux 14ème et 15ème siècle, les navigateurs et explorateurs portugais découvrirent, sur ces îles, dans les grottes et sous les fromagers (arbres géants des pays tropicaux) des idoles en bois sculptés, (masques) avec des cauris, des cornes, des peaux de serpents, noix de colas, squelettes de volailles et d’animaux. Ces idoles étaient les symboles des « dieux » des tribus animistes Bagas vivant en Basse Guinée, plus particulièrement les bagas de l’actuel district de Kaporo situé à une dizaine de kilomètres de Conakry : les îles leur servaient de champ de culture (riz – tubercules – fruits – légumes) mais aussi de forêt sacrée où ces habitants pratiquaient leurs rituels. La légende veut que les premiers découvreurs portugais de la « terra dos negros » virent à la longue-vue ces embarcations chargées d’idôles  et furent surpris de voir « ces spectacles disparaitre comme par magie dès qu’ils mettaient le pied dans l’eau près du rivage, pour reprendre dès qu’ils remontaient dans leurs barques, le pied hors de l’eau ».

Les vestiges de ces explorateurs portugais sont encore visibles sur des rochers au bord de la mer comme en témoigne l’inscription gravée sur le rocher de bord de mer à Khouréghé « grande source » sur l’île de Fotoba : « Viva la Constitucion de 1848 ».