Les enjeux dans les Îles de Loos

L’eau

L’insuffisance en eau douce :

L’augmentation de la population insulaire entraîne une demande plus importante d’approvisionnement en eau douce. Les sources existantes sont insuffisantes pour satisfaire ce besoin. :

Il s’agit d’encourager à ce que, dorénavant, chaque nouvelle construction se fasse avec un système de récupération des eaux de pluie intégré. En Europe il existe déjà de nombreux systèmes astucieux de récupération d’eau de pluie.

La pollution de l’eau de mer-

  • Par les débris des filets des pêcheurs dans lesquels les tortues et les poissons se prennent et meurent d’épuisement ;
  • Par les vidanges de fuel des bateaux de pêche et des cargos au large ;
  • Par les déchets des chalutiers de pêche et des villages riverains ;
  • Par l’excès de sachets plastiques qui s’amoncellent en bord de mer.

La montée des eaux de mer:

En 30 ans, les plages de sable ont diminuées en bonne partie, voire disparues. Ce sable aurait certainement migré vers les bancs de sables entre les îles.

Le péril sanitaire

Les eaux usées ne sont pas traitées, les toilettes sont de simples latrines dans les quartiers, un gros travail est à faire pour éviter tout risque préjudiciable pour la santé et l’équilibre naturel des îles.

La pêche abusive avec prélèvement d’espèces protégées (tortues, raies, requins)

Situées à environ 7km du port de pêche artisanale de Boulbinet à Conakry, les Îles de Loos sont une zone d’intenses activités de pêche artisanale, non seulement à partir des multiples ports de pêche de Conakry, mais aussi par les pêcheurs résidents et autochtones des Îles.

C’est aussi ici que se situe le débarcadère spécialisé des captures de raies et requins réalisées depuis 1995 par les pêcheurs migrants sénégalais et ghanéens.

Tout en laissant se développer un tourisme attiré par la pêche (le tourisme concourt au développement économique des insulaires), il faut s’associer aux insulaires de manière à passer, grâce à eux, des messages de respect de la faune aquatique, de respect des bonnes pratiques et plutôt encourager un tourisme de découverte que de prélèvement.

En novembre 2015, la Journée Mondiale de la Pêche Artisanale et des Travailleurs de la Mer a été organisée par l’Association des Jeunes Pécheurs Artisans de Guinée (AJPAG), en collaboration avec le Ministère de la Pêche et de l’Aquaculture (MPA).

Le classement de certains îlots de l’Archipel en AMP (Aires Marines Protégées)

Veiller à protéger ces lieux ainsi que leur périphérie où il est constaté une collecte abusive de produits forestiers non ligneux (vin de palme, feuillage, écorce, racines).

Le déboisement

Grâce à l’UDIL qui a fait des campagnes d’information, les insulaires ont modifié leur façon de défricher, ils ne brûlent plus les végétaux secs ce qui était autrefois un risque d’incendie, ils ne coupent plus les grands arbres.

Mais les besoins en agriculture augmentent et il est toujours tentant de déboiser pour installer de grands jardins à ciel ouvert. Il faut y veiller et insister sur la méthode bocagère (en créant des petites parcelles entourées de haies) et le maintien à tout prix de la canopée (le maintien en place des grands arbres).

Trop de déboisement entrainerait à terme, en saison sèche, le dessèchement des terrains, et en saison des pluies, un ravinement des terres fertiles vers l’océan dénudant ainsi la croûte terrestre.

En 2007, il y a avait eu un projet de reboisement à Robané.

Le bouleversement climatique

Force est de constater que les évènements pluvieux sont plus nombreux, plus tôt dans la saison, et plus forts comme des tornades. En juillet 2015, dans ce contexte de fortes pluies, le journal Guinée matin titre « une partie de la basse côte sera sous les eaux en 20100 si rien est fait ! » et écrit : « La Guinée est frappée de plein fouet par les effets du changement climatique. Son littoral, long de 300 kilomètres est de plus en plus menacé d’où la création du projet de renforcement de la résilience et adaptation au changement climatique de la zone côtière. »

Plusieurs naufrages au cours de la période de l’hivernage se sont produits comme celui de 2012 causant la mort d’une trentaine de passagers.

L’ONG Sauvons l’Environnement Guinéen (SEG) mène déjà des actions de sensibilisation des populations sur le thème  « Danger du changement climatique et le comportement à adopter pour protéger les zones côtière», en particulier sur l’archipel des iles de Loos au large de Conakry.