La santé en Guinée et plus particulièrement
dans l’Archipel des îles de Loos
Quelques généralités sur le pays :
En 2002/03, on estimait à 49% la population guinéenne vivant en dessous du seuil de pauvreté (dont 27,2% classés dans la catégorie des très pauvres) contre 40,3% en 1994/95. Par ailleurs, les données anthropométriques des enfants de moins de 5 ans montraient qu’il existait en Guinée de réels problèmes nutritionnels.
Dans le domaine de la santé infanto-juvénile et maternelle, les perspectives s’amélioraient déjà grâce à l’élargissement de l’accès aux services de santé, l’amélioration de la couverture vaccinale par le BCG, le vaccin anti-rougeoleux (VAR) et deux doses ou plus de vaccin antitétanique (VAT-2+).et aussi grâce à l’amélioration des conditions d’accouchement.
En ce qui concerne le VIH/SIDA, la Guinée peut sembler moins touchée que plusieurs pays de la sous-région mais elle est classée dans la catégorie des pays ayant une épidémie généralisée du fait de son taux de séroprévalence. On y retrouve aussi une forte prévalence de la syphilis chez les femmes enceintes dépistées
La santé en Guinée est aussi influencée, comme dans beaucoup de pays, par la dégradation continue de l’environnement due à l’exploitation intense et peu maîtrisée des ressources naturelles, on assiste à une tendance de la baisse des niveaux de pluviométrie et des cours d’eau avec disparition de certains d’entre eux, réduction du couvert végétal, assèchement par endroit de certains fleuves, etc…
En 2013, L’OMS donne les chiffres suivant pour la santé en Guinée:
Population totale : 11 745 000 habitants
Revenu brut par habitant : 1 dollar
Espérance de vie à la naissance h/f : 57/59
Quotient de mortalité infanto-juvénile (pour 1000 naissances vivantes) non disponible
Quotient de mortalité 15-60 ans h/f (pour 1000) : 301/267
Dépenses totales consacrées à la santé par habitant : 59 dollars
Dépenses totales consacrées à la santé en % du PIB = 4,7 %
Après une première SCP1 en Guinée (stratégie de coopération), l’OMS a mis en place une SCP2 qui se focalisera à nouveau sur quatre axes stratégiques tout en tenant compte des priorités nationales:
Le renforcement du système de santé ;
La lutte contre la maladie et la mortalité maternelle, néonatale et infantile ;
La création d’un environnement favorable à la santé ;
La gestion des situations d’urgence.
Face à l’épidémie d’Ebola qui a sévi dans le pays en 2014/2015, le Chef de l’Etat guinéen, le Président Alpha Condé, avait organisé, en Novembre 2015, un atelier international de trois jours avec l’OMS pour développer les vaccinations et agir dans la prévention.
A ce jour, l’Etat Guinéen agit avec vigueur dans la prévention grâce à des campagnes de vaccination comme celle des 17 et 19 septembre 2015 contre la poliomyélite, maladie qui provoque encore des épidémies dans deux régions guinéennes (région de haute Guinée et de Guinée forestière), soit les préfectures de Faranah, de Labé, de Kankan et de N’Zérékoré, qui a permis de vacciner 1 140 000 enfants guinéens, puis le 14 novembre 2015 pour 452 076 nourrissons de 0 à 11 mois. Un troisième passage de la campagne de vaccination contre la poliomyélite a été organisé du 5 au 8 décembre 2015.
Le Ministère de la Santé publique de Guinée travaille en étroite collaboration avec ses partenaires santé comme notamment CDC–Atlanta, la Fondation Bill & Melinda Gates, Helen Keller International (HKI), l’OMS, le Rotary international et l’Unicef, qui l’aident à vacciner gratuitement toute cette jeune population guinéenne.
C’est ainsi que les plus hautes autorités du pays ont organisé le samedi 5 décembre 2015 à Dubreka, dans la région de Conakry, une cérémonie officielle de lancement de la campagne de vaccination pour marquer leur engagement au succès de l’opération.
La poliomyélite est une maladie très grave et très contagieuse qui provoque une paralysie à vie des membres chez les enfants et parfois la mort. Un enfant non vacciné est un véritable danger pour la communauté, car il peut être atteint de poliomyélite et la transmettre aux autres enfants, de façon directe ou indirecte par l’intermédiaire des aliments, de l’eau et des mains souillées par les selles. Les derniers cas de poliovirus sauvage notifiés par la Guinée remontent à 2013. Le dernier cas de poliovirus de type dérivé qui justifie une telle campagne de vaccination remonte au 22 juin 2015 (La maladie avait été diagnostiquée à Bamako, au Mali, auprès d’un enfant originaire de Siguiri, dans la région de Kankan)
L’élimination de la rougeole par la vaccination fait aussi partie des priorités
Dans les archives des îles de Loos, on trouve un document relatant de l’organisation de vaccinations « les 3 et 4 décembre 1986 programme de vaccination par l’Etat Guinéen en lien avec l’UNICEF » qui montre déjà la préoccupation de vacciner les populations guinéennes, et celle plus spécifiquement des îles de Loos
Recommandations pour un voyage en Guinée, plus particulièrement dans les îles de Loos :
Pour un voyage en Guinée, plus particulièrement dans les îles de Loos, l’institut Pasteur vous fera les recommandations suivantes :
Se prémunir :
contre Choléra : c’est une infection bactérienne transmise par l’eau, les aliments contaminés et les mains sales. Une prévention efficace est assurée par des règles d’hygiène appliquées à l’alimentation. La vaccination anticholérique n’est recommandée que pour les personnels devant intervenir auprès de malades, en situation d’épidémie.
Pourtant, La France a dû venir en aide aux iles de Loos en 2012 à cause d’une épidémie de choléra confer l’article de Guinée live du 26 mars 2013 « La mission d’assistance médicale BPC du bateau Mistral était ce mardi dans l’archipel des îles de Loos en mission humanitaire pour donner des soins médicaux gratuits aux habitants et un puits qui donnera désormais de l’eau potable aux habitants de ces iles oubliées pour ainsi dire par le pouvoir central. En effet, depuis l’indépendance du pays en 1958, l’eau potable était toujours un luxe pour les populations des îles de Loos. Il était donc question pour la coopération française de donner de l’eau potable et des soins de santé aux populations. Toutefois, des problèmes ne manquent pas aux îles de Los. Citons quelques-uns : l’aménagement des points d’eau, des moyens de transport performant pour éviter des naufrages, des filets de sauvetage qui manquent cruellement. Des infrastructures scolaires et sanitaires, ramassage des épaves des bateaux qui constituent des menaces sérieuses pour la pêche artisanale et la sécurité en mer, renforcer la police et la gendarmerie sur l’île, lutter contre les bateaux et autres chalutiers qui viennent jusqu’au niveau des côtes, médecins et enseignants, la sécurité en mer constituent des préoccupations majeures des citoyens de Loos. L’union pour le développement des îles de Loos a aussi abondé dans le même sens. Le diplomate français, Bertrand Cochéry a d’abord retracé l’historique des relations séculaires qui existent entre son pays et la Guinée et a conclu « Avec ses 300 km de côtes, la capitale guinéenne reste un bijou. Et il appartient aux autorités d’en faire un pool d’attraction pour les touristes en prenant soins de ses nombreuses îles » ».
contre la Fièvre jaune : Infection virale transmise par les moustiques Aedes qui piquent habituellement le jour. La fièvre jaune est endémique sur l’ensemble du territoire. La vaccination contre la fièvre jaune n’est pas obligatoire mais fortement recommandée car le pays se situe en zone endémique de fièvre jaune.
Contre l’Hépatite A qui est un risque important. C’est une infection virale transmise par l’eau et les aliments contaminés. Une hygiène rigoureuse sera la meilleure des préventions.
La vaccination est recommandée pour les voyageurs exposés au risque. Elle est particulièrement recommandée chez les personnes souffrant d’une maladie chronique du foie ou de mucoviscidose.
Contre l’Hépatite B : Sont particulièrement exposés les voyageurs ayant des comportements sexuels à risque et les usagers de drogue intraveineuse. La vaccination est recommandée pour les groupes à risque ainsi que pour des séjours fréquents ou prolongés dans ce pays.
Contre le Paludisme : Dans cette zone, une protection contre les piqûres de moustiques et une chimio prophylaxie sont recommandées quelle que soit la période de l’année
Contre la Rage : Infection virale transmise par morsure et/ou par contact mineur passé inaperçu (léchage sur peau excoriée, griffure…) avec un animal infecté (chien, chauve-souris…). Une fois déclarée, la maladie est mortelle dans 100% des cas.
Sont exposés les voyageurs effectuant un séjour prolongé ou aventureux et en situation d’isolement. Sont particulièrement exposés les jeunes enfants dès qu’ils marchent.
La vaccination préventive est recommandée aux personnes exposées au risque mais ne dispense pas d’un traitement curatif à mettre en œuvre le plus tôt possible en cas d’exposition avérée ou suspectée, par contre elle simplifie le traitement et dispense du recours aux immunoglobulines qui ne sont pas toujours disponibles sur place.
Contre la Typhoïde : le risque de typhoïde est réel. C’est une infection bactérienne transmise par l’eau et les aliments contaminés à laquelle sont particulièrement exposés les voyageurs effectuant un séjour prolongé ou dans de mauvaises conditions, dans le pays.
La vaccination est recommandée pour les voyageurs mais ceux-ci doivent aussi respecter des mesures de précaution vis-à-vis de l’eau, des aliments, et veiller au lavage des mains.
Contre Ebola : c’est une infection virale transmise par contact direct avec le sang ou les liquides corporels d’un sujet contaminé.
Il n’y a pas de vaccin disponible, seule la prévention prime et vous devrez suivre les recommandations des autorités locales comme:
o ne pas se déplacer dans les zones de foyer de l’épidémie ;
o respecter les règles d’hygiène de base et, notamment, se laver fréquemment les mains (savon ou solution hydro-alcoolique) ;
o éviter tout contact rapproché avec des personnes ayant de la fièvre ;
o éviter tout contact avec des animaux sauvages, vivants ou morts ;
o ne pas consommer, ni manipuler de viande de brousse ;
o prendre contact avec un médecin si une fièvre supérieure ou égale à 38°C apparait.
A votre retour, vous devrez surveiller votre température tous les jours pendant 21 jours. Là aussi, prenez contact avec un médecin si vous avez une fièvre supérieure ou égale à 38°C..
Le calendrier vaccinal français vous protégera contre les autres risques existants comme, selon l’âge : la tuberculose, la Diphtérie, le Tétanos, la Poliomyélite, la Coqueluche, l’Haemophilus B, l’Hépatite B, la Rougeole, les Oreillons, la Rubéole, le Pneumocoque, l’Human papilloma virus (HPV), la Grippe.
D’où l’importance d’être à jour de ses vaccinations en France !
Vous trouverez aussi sur le site de l’institut Pasteur des fiches conseil recommandées pour votre voyage aux îles de Loos.
D’autres maladies tropicales peuvent se développer dans les îles comme la trypanosomiase (ou maladie du sommeil), et autres parasitoses …
La santé des habitants de l’Archipel des îles de Loos:
Sur place, pour les habitants, les besoins en santé sont nombreux. Au-delà de tout ce qui concerne les voyageurs, les insulaires sont confrontés à plusieurs risques :
Le paludisme est un véritable fléau responsable de coma et de décès.
Notre association a l’ambition de développer la culture de la plante asiatique appelée Artemisia annua qui est une plante d’avenir car elle sait lutter contre le paludisme, il semble que sa culture a déjà commencé en Afrique… sa seule présence à côté d’une maison a un effet répulsif sur les moustiques…et sa tisane serait active contre la crise de paludisme, et peut être utilisée en préventif …de plus en plus d’articles apparaissent à son sujet dans la presse médicale.
L’alcoolisme et son impact sur la vie des insulaires et sur l’environnement :
Les habitants se sont habitués depuis des décennies à consommer un alcool local dit « vin de palme » fait à partir d’extrait du cœur des palmiers.
C’est ainsi qu’on constate toutes ces cimes de palmiers décapitées, arbres qui vont mourir petit à petit.
Les hommes en consomment en trop grande quantité et subissent les conséquences d’une forte alcoolisation du sang : ivresse continue qui entraîne aussi des problèmes de vie familiale, délirium, hépatite alcoolique, cancers, troubles métaboliques divers.
L’association tentera de mettre en place des groupes de paroles pour les aider à en sortir comme le fait en France « les alcooliques anonymes »
La drogue vers laquelle se réfugient les jeunes insulaires qui sont restés sur place :
Ces jeunes sont désœuvrés car, hormis les activités halieutiques, il n’y a pas de travail ou très peu. De plus, s’ils ont un travail, ils ne sont pas sûrs de percevoir un salaire : alors pourquoi travailler ?
Pourtant la drogue fait des ravages et entraine à la violence, au vol, et chez certains les amène à basculer dans des maladies psychiatriques propres aux drogues comme l’est la schizophrénie.
L’objectif de l’association est d’aider les responsables de village à canaliser cette jeunesse qui est avant tout une richesse pour un pays. L’association veillera à mettre en valeur tous ceux qui créent, qui agissent déjà malgré la torpeur ambiante si tentante. Pour les autres elle tentera de créer des ateliers divers mettant en valeur les savoirs faire locaux et où les jeunes seront assurés d’être rémunérés.
Des activités ludiques et sportives viendront accompagnées et animer certains moments de l’année.
La malnutrition qui amène à des maladies métaboliques telles que le diabète, l’hypertension :
Il ne s’agit pas de dénutrition car heureusement la Guinée a une terre fertile où tout peut pousser. Le problème est ailleurs et est celui de beaucoup de pays qui ont voulu imiter la nutrition en Europe ou aux Etat Unis pensant que c’est le bon modèle.
C’est ainsi que les guinéens abandonnent leur bon riz pour du riz très blanc sans valeur nutritive, et oublient de rajouter des légumes dans leurs sauces alors que leurs ancêtres le faisaient…
Il y a une vraie rééducation à faire et surtout leur redonner la fierté de vivre de ce que peut produire un pays et des îles aussi riches en faune et en flore.
Lien possible : mangerbouger.fr
Le problème des médicaments vendus dans les marchés dont on ne peut même pas connaitre l’origine et la date de péremption. :
Il faut encourager les habitants à agir dans la prévention et éviter de se traiter n’importe comment. L’association a pour ambition de leur apporter les connaissances nécessaires pour un bon équilibre alimentaire avec les produits locaux et les entraîner à pratiquer régulièrement des activités physiques comme grâce à des challenges sportifs.