Le monde végétal des Îles de Loos

Les saisons rythment la végétation de manière importante du fait de la forte pluviométrie qui, en saison des pluies, favorise une croissance très rapide voire spectaculaire de tous les végétaux. C’est le moment où l’on voit apparaître de nombreuses fleurs qui disparaissent subitement en saison sèche.

En saison des pluies, on trouve de rares champignons dont se méfient les insulaires.

De nombreux arbres fruitiers poussent naturellement dans les îles ; on y trouve plusieurs variétés de bananiers, pratiquement toutes sortes d’agrumes, comme aussi le bigaradier (orange amère) qui était très récolté à l’époque coloniale ; des pruniers d’Afrique (pommes de Cythère, le prunier mombin), des manguiers de toutes sortes (petites mangues ou encore moyennes ou grosses, des greffées et la plupart très parfumées), des goyaviers, des papayers, des pommiers cannelle (appelées aussi en soussou soungni), des figuiers sauvages qui peuvent devenir aussi géants qu’un fromager.

Dans les variétés d’arbres présents naturellement, il y a bien entendu les palmiers, très abondants à l’état sauvage dans tout l’Archipel, les cocotiers, les calebassiers, les fromagers, les nérés qu’utilisent beaucoup les insulaires pour parfumer leurs sauces (le néré a d’importantes propriétés médicinales car aide à lutter contre le scorbut et le goitre, il est aussi un véritable arbre nourricier capable d’être une solution efficace aux graves problèmes de nutrition rencontrés en l’Afrique, la farine de Néré apportant la totalité des acides aminés essentiels à l’organisme).

Dans cette riche végétation, on trouve également des anacardiers (qui produisent les fameuses noix de cajou), des avocatiers (de gros avocats de plus d’un kg par fruit qui constituent souvent le petit déjeuner des habitants), des kolatiers, des moringas oleifera (appelés aussi arbre de vie dont on encourage la plantation en Afrique), quelques caféiers dans les sous-bois, des tamariniers, des jacquiers, des ylangs-ylangs, des arbres châtaigniers surprenant car à l’intérieur de leurs fruits on trouve de nombreuses châtaignes comme en Europe. Quelques baobabs parsèment l’Archipel (bien visibles sur Roume), toujours aussi séduisants par leurs belles postures, sur lesquels poussent le fameux pain de singe (kiri en soussou), lui aussi très riche en acide ascorbique (vitamine C, 2500 à 3000 mg/kg), soit à volume égal 6 fois supérieure à celle contenue dans une orange. L’acide ascorbique a un rôle extrêmement important du point de vue nutritionnel et thérapeutique, par exemple comme solution au scorbut.

Aussi à l’état naturel, il y des ananas, des piments-oiseaux (ceux-ci ont été découverts la première fois en Bolivie, il y a près de 7000 ans. il faut savoir que le piment est riche en vitamines C et A, en acide folique, potassium et vitamine E. Contrairement aux croyances populaires, le piment n’est pas mauvais pour le système gastro-intestinal, et est excellent pour le traitement des rhumatismes, de la sciatique, des affections pulmonaires, et lutte contre la fatigue (action antiasthénique).

Les corossoliers (shopshop en soussou) sont présents car cultivés par l’homme, ils ne sont pas là naturellement.

D’autres plantes endémiques des iles de Loos, moins connues, produisent des fruits sauvages, tous comestibles, dont les noms soussous sont : cantigni, Loukhouré, bougnet, mancrimancris, bôtô, kinkirissi,

En plus de beaux bambous, Il y a de nombreuses sortes de lianes dont certaines, plus sauvages et plus rares, produisent aussi des fruits appelés en soussou : doundéret, nînguékhignè,

Des plantes de la variété des liserons se faufilent un peu partout.

Dans les plantes à usage médicinal traditionnel, poussant naturellement sans les îles, il y a, en nom soussou, le Kinkéliba, le bomboï, le kounféré, khömion (ou basilic), et aussi de la citronnelle, du Gingembre…